Silent Hill 2

Jeu abandonné
🧐 Support d'origine

★★★★★

1st playthrough : I’m dead inside. Habituellement, dans un jeu d’exploration, quand on fait face à une série de portes fermées à clé et qu’on en trouve finalement une qui est ouverte, on éprouve une certaine satisfaction. Dans Silent Hill 2, c’est l’angoisse qui monte lorsqu’une porte s’ouvre : que va-t-il nous tomber dessus ? Sur quelle scène horrible et pathétique allons-nous tomber ? Pourtant, Silent Hill 2 n’est pas un jeu à jump scares, mais un jeu d’atmosphère horrifique. Le jeu peut faire peur, mais il fait pire : il vous terrorise et vous paralyse. Silent Hill 2, c’est aussi l’esthétique de la descente, au sens propre comme au figuré. On descend dans le parc dans la première scène, puis plus tard dans la société historique de Silent Hill et dans la prison de Toluca. Ensuite, on enchaîne une série de "leap of faith" à travers différents trous (scènes absolument terrifiantes). On comprend finalement que cette chute est aussi psychologique et mentale. L’environnement et la santé mentale du protagoniste se dégradent progressivement. Le jeu est vraiment malaisant, notamment en raison d’un décalage constant entre les dialogues naïfs et l’horreur environnante. Une espèce de candeur totalement inappropriée. Parfait exemple avec Laura, où le monde de l’enfance se heurte à la violence psychiatrique et carcérale. Le jeu reflète (à juste titre) une société qui cherche à cacher le malheur dans des lieux clos et isolés. Même au niveau de son gameplay, Silent Hill 2 crée un malaise chez le joueur. Il faut vaincre ses peurs pour avancer dans ces dédales lugubres tout en résolvant des énigmes avec un esprit logique. J’ai eu l’impression que mes deux hémisphères cérébraux entraient constamment en collision. Par exemple, on doit fouiller un vieux siphon de douche pour récupérer des cheveux. Le jeu cumule les expériences dégoûtantes et traumatisantes : le moisi, la rouille, le tout sur une bande-son de sirènes d’urgence, de personnages qui vomissent, de bruits de pas lointains, de pleurs et de cris. Le level design est remarquable : comme dans Silent Hill 1, on navigue d’une réalité à une autre (mais qu’est-ce que la "réalité" dans Silent Hill ?). J’avoue que j’aurais peut-être aimé davantage de zones ouvertes et pas seulement des corridors claustrophobiques. À croire que le genre horrifique nécessite la promiscuité et le sentiment d’étouffement. Sans trop en dévoiler, la scène où l’on sort du labyrinthe pour se retrouver au bord du lac est particulièrement exceptionnelle, car elle défie toute rationalité. Pendant plusieurs heures, le personnage n’a fait que descendre de plus en plus profondément dans la terre, et soudainement, on se retrouve à la surface. C’est très fort. Un peu comme l’ascenseur du moulin dans Dark Souls 2 qui mène à un château entouré de lave, mais en mieux. Attention toutefois, il faut prendre sur soi pour continuer cette aventure franchement dérangeante. Il n’y a pas de safe-zone dans ce jeu, que du malaise. Ce n’est donc pas fait pour tout le monde et, personnellement, je sens que j’atteins une certaine limite (oui, les longues maladies douloureuses m’angoissent particulièrement). Pourtant, chaque plan du jeu possède des qualités filmiques indéniables. On ressent immédiatement l’ambiance. Graphiquement, il n’y a rien à redire pour un jeu qui date de 2001. Ayant joué pratiquement qu’en night time avec très peu de lumière sur un écran CRT, je peux vous dire que j’ai été estomaqué par la qualité visuelle du jeu. À cela s’ajoute une ambiance sonore un peu moins oppressante que dans le premier opus. J’ai particulièrement apprécié les morceaux plus trip-hop qui créent une atmosphère presque chaleureuse, un des rares moments où notre nuque se détend. Silent Hill 2 est un chef-d’œuvre évident, car il crée une véritable sensation d’horreur et de malaise. Ce n’est pas un jeu d’action ou d’énigmes compétitif, car le souci des développeurs était ailleurs : créer des ambiances uniques et développer une histoire complexe que l’on découvre principalement au contact de cet environnement. Les cut-scenes posent parfois plus de questions qu’elles n’en résolvent, et c’est à nous de relier les points. C’est typiquement le genre d’immersion que seul le jeu vidéo peut permettre.

Jeu terminé
🧒 Remaster

★★★★★

Un grand jeu ! Je n'avais pas eu l'occasion de jouer à l'original à l'époque (chose que je vais sûrement tenter de faire désormais pour comparer) et ce remake tombait à pic pour combler ce vide. Dès les premières minutes, j'ai été happé par l'ambiance, à la fois visuelle mais surtout sonore. Les premières heures ont été assez stressantes pour moi, n'étant pas un grand habitué de ce type de jeu d'horreur psychologique. Puis, une certaine habitude apparait et on y retourne avec envie. Gros point positif pour les énigmes (certaines ont nécessité de regarder une soluce tout de même). Les combats ne sont pas si terribles que ça mais j'ai mis le jeu en mode Facile afin qu'ils ne s'éternisent pas trop. Au final, une très bonne expérience, pas mal de questionnements à la fin. Un jeu que je recommande et que j'ai de suite prêté à mon petit neveu pour qu'il le découvre.

Jeu terminé
🧒 Remaster

★★★★★

Ayant fait l'original à sa sortie, j'étais très curieux du remake et j'ai donc craqué : grand bien m'en a fait, car j'ai vraiment adoré cette relecture !

Le jeu est beau, fluide... et maniable ! A la sortie de l'original, beaucoup de gens pestaient déjà sur les contrôles et je me rappelle que ce n'était effectivement pas très agréable mais que ça ne m'avait pas gêné pour le finir. Mais en jouant au remake, je me rends compte aujourd'hui à quel point un gameplay plus agréable rend l'expérience encore plus forte.

J'ai savouré cette nouvelle visite à Silent Hill, mieux compris l'histoire et les symboliques disposés un peu partout ( il faut dire qu'à la première partie, le jeu est tout de même assez cryptique, surtout pour l'adolescent que j'étais lors de la sortie de l'original).

Cela faisait longtemps qu'un jeu ne m'avait pas poussé à prendre mon temps, à tout explorer en marchant plutôt qu'en courant. J'ai frissonné de plaisir ^^

Je ne saurais donc que recommander le remake à ceux que Silent Hill 2 attire et repousse tout à la fois. Un chef-d'oeuvre !

Jeu terminé
🧐 Support d'origine

★★★★★

Version Director's Cut faite sur PS2, en difficulté normale (action et puzzles), juste après avoir terminé le remake. C'est ma seconde partie, après une première en 2001 dont j'avais presque tout oublié. Je suis un joueur plutôt craintif et ne pratique l'horreur qu'à petite dose, cependant la direction artistique de la licence Silent Hill la rend chère à mon coeur.

C'était une belle revisite. Ça m'a pris 7h, le mode normal étant suffisamment généreux en munitions et items de soins pour que j'arrive surarmé jusqu'à la fin. Pour autant le jeu reste oppressant tout du long, grâce à une direction musicale et visuelle qui fonctionne toujours très bien. SH2 propose des mécaniques de survival horror assez dépouillées (on a assez peu d'armes ou de variétés d'opposants, le système d'exploration et résolution d'énigme est très classique), mais qui servent très bien la narration ; c'est côté ambiance et mise en scène que tout se joue, et le jeu reste exceptionnel de ce côté là.

Je n'ai pas été gêné par ce que l'on reproche habituellement au jeu. Les contrôles tanks n'ont rien de choquant pour du retro, les trop nombreuses portes fermées rajoutent à la tension ressentie en explorant, et le doublage décalé fonctionne bien, même si oui James en fait des caisses.

Côté narration, j'aime beaucoup comment l'histoire se dévoile par petites touches. C'est mieux raconté et bien moins cryptique que ce dont je me souvenais (bon, le remake et les diverses explications de texte sont passées par là entre temps). A ce titre, la brève histoire annexe Born from a wish est un ajout dispensable mais sympathique, à découvrir si vous appréciez la licence.

Au total, ça reste un classique du JV pour moi, très recommandable si vous n'êtes pas trop allergique aux contrôles à l'ancienne. Une expérience bien complémentaire au remake, plus condensée et suffisamment singulière pour ne pas être éclipsée par ce dernier.

Jeu abandonné
🤓 Émulation sur PC

★★☆☆☆

Je comprends tout le bien qui en a été dit, mais c'est pas jouable cette affaire la.

Jeu terminé
🤓 Émulation sur PC

★★★★☆

Grand jeu. Le gameplay est pas genial mais l'ambiance générale est folle.

Jeu terminé
🧐 Support d'origine

★★★★☆

Même si le jeu ne brille pas par son gameplay ou ses énigmes, je trouve qu'il ose aborder des thèmes difficiles qui, au moment de sa sortie, n'étaient pas traités dans les jeux vidéos. Il est, à mon sens, un marqueur de sa génération même s'il laisse des points en suspend et/ou à libre interprétation.

J'ai aimé son ambiance notamment sa façon de nous "laisser des vides" visuels ou auditifs (tronçons sans ennemi, quelques bruitages sans musique). J'ai particulièrement apprécié l'idée de proposer une horreur différente de Resident Evil.

Je pense que c'est un jeu à faire pour les personnes recherchant une expérience horrifique autre que des images gores.

Jeu joué
🤪 Émulation sur autre support

★★☆☆☆

J'ai lancé Silent Hill 2 à reculons, et pour cause : je n'aime pas spécialement les survival horror, et je n'aime pas les jeux qui font peur en général. C'était donc mal parti.

Après quelques heures, et sans surprise, je n'irai pas au bout, mais pas parce que le jeu me fait peur ! J'ai vraiment apprécié l'ambiance de Silent Hill, son brouillard, ses effets sonores, ses personnages étranges (même leur doublage des plus folkloriques)

En revanche, pratiquement tous les aspects du gameplay m'ont rebuté, que ce soit la maniabilité de James, les combats trop nombreux tout en étant sans intérêt à mes yeux, la navigation dans des lieux sombres et exigus avec les angles de caméra capricieux... C'est un grand non pour moi.

Quelque part, j'aurais sans doute préféré jouer à une version purement narrative pour aller au bout de l'histoire : j'irai peut-être la regarder sur les internets.

Jeu abandonné
🤪 Émulation sur autre support

☆☆☆☆☆

Bon j'ai essayé 30 minutes. Au moins j'ai pas eu peur. Mais on voit rien, la caméra donne envie de vomir, les monstres c'est des plots sur lesquels on tape à 2 à l'heure et il faut 10 coups pour les tuer, et on te donne une carte mais toutes les rues sont fermées. Bref c'est chiant comme la lune (selon l'expression, en vrai j'aime bien la lune, le temps m'aurait paru moins long à la regarder avec les étoiles). C'est vraiment pas pour moi, rdv le mois prochain 🙂

Un mot sur le scénario quand même avec un truc typique de ce qui me fait détester la plupart des trucs d'horreur : letype voit des choses affreuses alors qu'il n'a déjà pas vraiment de raison valable d'être là mais il continue, normal. Et c'est presque tout le temps comme ça les gens n'ont pas des réactions normales dans ces œuvres, ça me sort du délire.