Jeu terminé
🤪 Émulation sur autre support

★★★☆☆

Super Metroid a été pour moi le jeu le plus marquant de 2024. Je l'ai découvert que très tardivement et, pour une fois, je pense que c'est une bonne chose : enfant, j'aurais été tout simplement incapable de l'apprécier. Trop vaste, trop complexe, trop frustrant parfois. Je n'aurais pas non plus fait le lien avec Alien et que Samus est largement inspirée d'Ellen Ripley. C'est surtout un jeu que j'ai voulu apprécier comme un vrai bourgeois. J'y ai joué sur ma SNES et sur un écran CRT de qualité. J'y ai joué uniquement le soir avec très peu d'éclairage et me suis interdit tout guide. Résultat : j'ai arpenté Zebes durant presque 40h sur près d'un mois. Une expérience absolument magique.

J'ai évidemment bien vu au lancement que Super Metroid était sous-titré Metroid 3 et j'allais bientôt rechercher l'expérience originelle. Toutefois, je dois avouer que je n'ai pas réussi à rentrer dans le Metroid originel de NES de 1986. Il y a quelque chose dans les contrôles qui ne peut être vécu que comme une régression par rapport à l'opus de la SNES. L'absence de carte a aussi été rédhibitoire.

Quand j'ai compris que Mission Zero était une sorte de remaster+ de ce premier épisode, j'ai vite compris que j'allais m'y diriger.

Pour le dire simplement, Metroid Zero Mission n'a absolument pas égalé Super Metroid (l'aurait-il pu ?) et m'a fait parfois penser à une version redux pour ne pas dire réduite. Il est absurde de penser ainsi car le jeu a été conçu comme une sorte de version alternative et augmentée du titre de NES. Niveau jouabilité, MZM a quelque chose de très nerveux et jouissif : exit la sensation d'apesanteur lunaire de NES et l'aspect un peu rigide parfois de la SNES. On incarne une Samus sous stéroïdes ultra responsive.

Cette fluidité va aussi de pair avec la progression du jeu qui est clairement plus rapide que mon expérience sur Super Metroid. Il m'aura fallu 7h30 pour arriver au bout. J'ai rarement été perdu et le jeu est vraiment très habile dans son level design pour nous guider. J'ai éprouvé un véritable plaisir à progresser rapidement qui va, je trouve, de pair avec un jeu de type "handheld" plus chill.

L'ambiance sonore et visuelle est particulièrement bien réussie. On sent l'envie de travailler l'univers de Giger tout en maintenant une palette de couleurs plus chatoyante. Petit bémol sur les cinématiques qui, certes, devaient être particulièrement impressionnantes à l'époque mais dont le style de dessin me rappelle de mauvais Fan art.

Autre bémol particulièrement gênant : les boss que l'on pourra classer dans deux catégories : les trop durs (Mother Brain et le boss final) et les trop faciles (tous les autres). Quelle déception de battre Ridley en one shot alors que sa version SNES m'a réellement fait suer. Vraiment dommage car cela m'a laissé un goût un peu amer sur la fin du jeu que je n'ai battu que grâce à un save scumming de bas étage.

Je ne sais pas non plus quoi penser de la partie Post-Mother-Brain. L'aspect infiltration amène quelque chose d'intéressant qui n'est pas réellement bien exploité. On se situe entre Metal Gear et Scooby-Doo et c'est plus la partie course-poursuite que j'ai trouvée assez intéressante.

Malgré tout, un jeu vraiment agréable et plaisant qui restera, je pense, ma façon définitive de jouer à "Metroid 1".

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