Jeu terminé
🧐 Support d'origine
==Dino Crisis 1==
« After THIS mission, I don't think I'll ever be able to look at a croc-skin bag the same way ». Si cette blague ne vous cringe, alors il y a des chances que vous passiez un bon moment avec Dino Crisis. Je suis actuellement dans une optique de découverte sur deux plans : les jeux Shinji Mikami et le genre du « survival horror ». Avec Dino Crisis, j’aurais du être à la croisée de ces deux chemins et pourtant j’ai l’impression d’avoir vécu une expérience toute autre. Surival ? Peut-être. Horror ? pas vraiment. Dans ce genre, je n’ai comme référence que Silent Hill 1 qui m’a totalement bouleversé, dérangé et époustouflé. Dino Crisis a une ambiance totalement différente. Là où SH1 construit un malaise permanent, DC créer une certaine tension et des jump scares. Un jeu quasiment uniquement à l’intérieur dans les dédales d’un centre scientifique caché et secret. Niveau gameplay, ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. Je pensais assister à un jeu d’action qui mêlerait des moments de puzzle et de recherche d’objets. En réalité, Dino Crisis est essentiellement un jeu de recherche d’indice avec des puzzles élaborés (hormis les décryptages DDK que j’ai trouvé un peu pénible sur la fin). De temps en temps, de manière casual, un dinosaure vous bloque la route. L’aspect action est vraiment accessoire, limite optionnelle. Cela ne m’a pas dérangé un seul instant car je ne pense que j’aurais réellement apprécié un jeu d’action tactique avec les contrôles « tank » de l’époque. C’est clair que si vous aimez tirer sur des ennemis, vous êtes mal barrés avec ce jeu. C’est surtout au niveau du narratif et cinématographique que le jeu est intéressant. Shinji Mikami et son équipe a vraiment réussi à créer des vraies scènes de films et des mouvements de caméras dans les déplacements qui créent un sentiment d’isolement et de danger avec des moyens diamétralement différent que ce que proposait Half Life à la quasi même époque. C’est une autre façon et une vision de comment créer une immersion chez le joueur. Pour cela, Dino Crisis est vraiment réussi. Je suis peut-être obsédé par cela, mais la gestion de l’éclairage et des couleurs est vraiment bluffant. La musique, aussi, discrète mais efficace effectue un travail fantastique. Un jour je créerai une playlist des « meilleures morceaux des Save room des jeux videos ». Pour l’instant, j’ai celle de Dino Crisis : https://www.youtube.com/watch?v=_bQkbGD6RKQ qui est presque aussi bien que celle d’Ico https://www.youtube.com/watch?v=KJBTgIaS4dc Bref, peut-être pas un grand jeu d’action, mais un jeu au charme fou. « Après cette mission, les sacs en croco ne me feront plus jamais le même effet »
==Dino Crisis 2==
Plus je repense à Dino Crisis 2, plus j’ai l’impression que c’est une suite non officielle du premier. J’avais adoré l’ambiance du premier, où l’on explorait une base scientifique en résolvant des énigmes un peu random. Esthétiquement, il avait aussi le charme d’un Metal Gear Solid, avec ses décors en temps réel. Les dinosaures étaient avant tout une menace qui nous sautait au visage, et l’on évitait volontiers les combats. On était clairement dans la continuité des premiers Resident Evil. Dino Crisis 2, lui, c’est (presque) tout l’inverse : retour au décor pré-rendu, disparition des énigmes et virage vers l’action pure, avec du scoring et des munitions à gogo. On ne se sent jamais menacé, tant les ennemis sont faciles à tuer et que l’économie interne du jeu est totalement déséquilibrée. On n’est jamais à court de quoi que ce soit. Il n’y a tout simplement aucun élément qui puisse le rattacher à la “survie”. On sent que Capcom cherchait déjà à opérer son tournant “action” dans le genre horrifique. Et autant le dire tout de suite : DC2 n’est pas un bon jeu d’action. Le scoring est bancal, les tank controls rendent l’action maladroite, et l’on combat tous les dinosaures de la même façon (tirer juste avant qu’ils attaquent). Le jeu ressemble davantage à un brouillon de ce que sera Devil May Cry. À cela s’ajoutent des séquences de combat en bateau, en tourelle ou en tank… franchement peu intéressantes. Côté histoire, dès le générique d’intro, on sent une forme d’abandon : « Vous vous souvenez de l’incident du 1 ? Bah en fait, c’est reparti, et en pire ! ». On bascule dans le nanar de film d’action, ce qui m’a beaucoup fait rire. Sans spoiler, la fin est… comment dire… il y a un retournement de situation absolument hilarant. Si vous êtes fan de répliques one-liners et autres punchlines, vous serez servi. Sauf si, comme moi, vous avez une certaine affection pour les scénarios caricaturaux qui s’assument, il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce jeu. Hormis une séquence d’action sous-marine, toute en lenteur, que j’ai trouvée absolument incroyable et qui mériterait presque un jeu à part entière.
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